Quand je vous dis Saint-Pétersbourg, vous pensez forcément "palais, neige, froid, vent et lumière ".
Eh bien ce n'est vrai qu'en bien faible partie.
La vérité, c'est que, quand on va à Saint-Pétersbourg fin octobre... là, c'est sûr et certain, le temps est gris, humide, froid et venteux... Et il pleut sans discontinuer... Manque de bol ? Non ! C'est sûr, rien n'est pareil sous la pluie. Son seul mérite ? Souligner la brillance des façades colorées.
Et, si je m'en suis sortie indemne, mon parapluie, lui, y est resté !
Dès le matin, le ciel bas ne laissait filtrer qu'une pâle lumière. Selon notre guide, rien de moins qu'une météo de
"300 jours de pluie ou de neige par an contre 65 de soleil"
expliquerait cet air maussade et renfrogné des Russes. L'eau est bien partout : la ville est baignée par la Néva (la Seine version XXL !) et garde les pieds dans l'eau plus de 4 jours sur 5 ! On peut donc les comprendre !
Si Saint-Pétersbourg n'est pas la capitale-capitale, c'est au moins la capitale culturelle de la Russie et de sa Révolution.
De l'autre côté de la Néva, la superbe statue équestre de Pierre Ier le Grand (il mesurait plus de 2 mètres.) dite "Cavalier de bronze" due à Falconet se dresse tout d'un coup devant moi sur un monolithe de 1 600 tonnes !
Pierre le Grand, fondateur de la ville, a créé une cité moderne, débarrassée des traditions.
Adieu donc ces additions de bulbes et coupoles.
Son modèle : Amsterdam et ses canaux ; son style architectural, le néoclassicisme qui confère harmonie et rigueur. La ville est donc horizontale, sans "buildings", avec de larges et longues avenues pour laisser passer le soleil (lors de ses rares apparitions !) et traversée par plusieurs canaux.
Ce qui lui vaut le surnom (excessif selon moi) de "Venise du Nord".
Direction le Carnet de Route !
La "magie blanche" de la neige m'a bien manquée !