Je ne sais pas pour vous, mais le thème des animaux de compagnie suffit à me séduire (on me surnomme souvent Brigitte Bardot). Et puis frissonner dans un décor vampirique et replonger des années en arrière : que demandez de plus ?
1 - On plonge avec curiosité dans l'enfance de Tim Burton
Le réalisateur explore avec Frankenweenie sa propre adolescence. Grand fan de films d'horreur, quoi de mieux que de s'inspirer du célèbre et classique Frankenstein de James Whale ?
Le personnage de Sparky, petit chien ressuscité par son maître Victor, n'est d'ailleurs pas anodin : il renvoie au propre chien de Tim Burton et à la relation très affective entre eux durant son enfance. Comment un enfant vit-il le deuil de son animal de compagnie ? Rien de plus simple que de puiser dans ses souvenirs personnels ! A croire que Tim me parle à moi seule...
Déjà sorti en court-métrage en 1984, Frankenweenie revoit lui aussi le jour cette année dans un long-métrage.
2 - On tremble de peur dans un décor transylvanien
Quand le jeune Victor joue au savant-fou et fait revenir à la vie son chien Sparky, il ne s'attend sûrement pas à ce qu'il s'échappe. Et ce n'est que le début des ennuis !
Si le thème du lien entre enfant et animal de compagnie peut attendir, les décors et l'ambiance n'en sont pas moins sombres.
La ville de New Holland où se déroule l'histoire est imaginaire. Elle rappelle à la fois les jeunes banlieues américaines des années 70 et les paysages angoissants de Transylvanie. Ajoutez à cela un moulin perché sur une colline et vous obtenez une réplique un peu étrange des châteaux hantés du cinéma classique d'horreur. Idem pour le petit cimetière d'animaux au loin, le tout tourné en noir et blanc !
Si je suis une grande fan de Sweeney Todd et Dark Shadows (kitsch à souhait), je dois avouer que les films d'animation d'horreur me glacent le sang ! J'ai par exemple eu du mal à m'endormir après avoir vu Coraline... Mais c'est plus fort que moi, j'adore ça !
3 - On jubile devant ce film tout en stop-motion
Les décors et les personnages existent bel et bien : tout d'abord imaginés en dessin il y a de nombreuses années par Tim Burton, ils ont été créés en taille réduite et en marionnettes avant d'être mis en mouvement grâce au stop-motion.
Une seconde du film étant composée de 24 images assemblées les unes aux autres, imaginez un peu l'envergure du projet ! En coulisses, ce sont plus de 200 marionnettes qui ont été créées pour le film...
A l'écran, cela donne des scènes hyper-réalistes et vivantes tant les personnages sont expressifs !
Alors, prêtes à trembler devant Frankenweenie ?
FRANK