C'est dans un entrepôt délabré que Pauline, sculptrice, a trouvé la maison de ses rêves.
Ce n'était pourtant pas gagné au départ : "l'ensemble était dans un état pitoyable. C'est ma sur, Marie-Anne Baste Morand, architecte, qui m'a encouragée à acheter.
Pour ma part, j'étais un peu effrayée et j'avais du mal à visualiser ce que l'on pouvait en faire, les pièces étant très sombres et délabrées. Ma sur, elle, a évidemment senti tout de suite le potentiel". C'est elle, qui a suivi le chantier de A à Z, les travaux ont duré 4 mois.
Dans cette ancienne entreprise, où étaient stockés de nombreux matériaux, tous les murs ont été cassés. Un vestiaire existait au fond de la pièce. Il a été également démoli pour créer ma chambre et la salle de bains. Je ne voulais pas d'autre cloison.
Une immense pièce à vivre multi-fonctions
Le résultat : sur une surface de 140 mètres carrés, la maison est un mélange de nombreuses histoires ! C'est la surprise de l'espace, qui fait l'étonnement. Une gigantesque pièce est composée de différents "coins" à vivre : cuisine, table à café, atelier, bureau, coin télé...Seul le coin salon a été rehaussé par une estrade pour donner une impression de séparation.
Se dégage une atmosphère différente dans chaque lieu : l'espace repos d'esprit marocain invite à la douceur, la chambre est monacale, l'atelier de sculpture est doucement éclairé...
L'ensemble a été meublé avec du mobilier de récupération.
"Même le bureau est celui que j'utilisais dans ma boîte de marketing". Dans la chambre, des fauteuils de théâtre côtoient des tableaux et des sculptures d'amis.
La cuisine industrielle, elle mêle du mobilier Ikea et un plan de travail en Inox, qui vient d'une usine de récupération à Epinay sur Seine.
Elle est éclairée par des fenêtres d'atelier en structure métallique opaques qui ont été conservés, seuls ceux cassés ont été remplacés par des vitres traditionnelles. Le sol en béton a été laissé en l'état. "Je fais beaucoup de plâtre, je ne voulais pas d'une surface fragile, celle-ci est parfaite !"
Seul bémol à cette disposition : le manque de rangement.
"Je n'ai aucun placard, mais je ne regrette pas mon choix. J'avais envie d'espace au sein d'un grand espace et je ne voulais absolument pas cloisonner !".