Je flâne !
Si la nature se raconte côté canaux, c'est l'histoire des hommes qui se raconte côté villages. Une myriade de petits bourgs façon cartes postales bordent le Marais. Parmi les plus pittoresques : La Garette, Coulon, Arçais. Je débarque avec l'envie de flâner au gré des ruelles baignées de soleil ou le long des quais battus par une foule joyeuse.
Il y a longtemps, lorsque les terres ont commencé à émerger, les " huttiers " sont venus s'y installer. La coutume voulait que pour devenir propriétaires, ils devaient se construire en une seule nuit, du coucher au lever du soleil, une hutte en roseau et allumer un feu pour montrer qu'elle était occupée...
Petites bêtes et verdure
Alors que la barque chemine doucement, mon guide me désigne la faune et la flore de cette exubérante nature. A commencer par de gros ragondins dodus qui nichent dans les berges. Mais aussi des anguilles (plat de prédilection local...), de graciles libellules, des loutres (quasi impossibles à voir), le Loriot d'Europe,... Côté flore, ce sont les lentilles d'eau formant un surprenant tapis vert qui frappent le plus. Mais aussi les frênes têtards qui habillent les rives, les aulnes glutineux, les salicaires ou la reine des prés.
Les terrasses m'appellent, les odeurs des restaurant me chatouillent le nez et les boutiques me font de l'il ! Pas de panique : ici le temps prend son temps, et le pas se fait naturellement tranquille.
Source d'inspiration inépuisable pour les peintres, les photographes ou les poètes, le Marais poitevin est aussi un rendez-vous pour les pêcheurs ou... les cyclistes.
Et si l'on est organisé, il est possible de prendre une barque pour la journée et de pique-niquer au cur du marais, dans une prairie.
Alors que ce soit sur les chemins d'eau ou les chemins de terre, le Marais se parcourt avec bonheur. Mais il faut reconnaître que le glissement silencieux de la "plate" sied parfaitement à ce monde à part...
Direction le carnet d'adresses !