Plus loin, nous pouvons admirer la façade pistache, les stucs dorés, les colonnes blanches et les 176 statues du Palais d'Hiver - Musée de l'Ermitage. Ni une ni deux, nous y pénétrons dans un flot de touristes. Deux rudes étapes : le guichet (4 fois plus cher pour les étrangers que pour les Russes !) et puis la bousculade du vestiaire où les Russes vous doublent en toute spontanéité !
Par contre, impossible de tout contempler, sauf à y passer plusieurs mois ! L'architecture et la décoration des salles de ce palais-musée sont déjà en soi un but de visite.
C'est l'un des plus riches musées du monde (9 hectares répartis entre 1500 pièces).
Incroyable ! Mais à 16h50 précises, nous sommes, sans ménagement, mis à la porte...
Alors que nous remettons nos affaires devant la porte d'entrée, nous comprenons sans peine l'ultime instruction : "Circulez !" Et ce n'est pas l'élégante colonne Alexandre qui nous abritera !
Pour se réconforter, direction les grands magasins...
... et donc la Perspective Nevski, large avenue sans fin (4,5 km) aux façades classiques bordée de bâtiments prestigieux, musées, théâtres, galeries d'art, bibliothèques, restaurants, cafés (ne pas manquer le "Pouchkine"), le centre commercial du Gostiny Dvor avec ses magasins de luxe, le Passaj, spécialisé "femmes". Mais, même sous la pluie, attention aux pickpockets !
Après quoi, la journée n'est pas finie ! De retour à l'hôtel et pour rester dans l'ambiance, je file droit vers la piscine et le sauna pour mettre mon corps à la rude épreuve du chaud-froid.
Le soir (il pleut toujours et la nuit est tombée à 17h !), on se retrouve en famille dans un lieu de caractère sévère et pompeux à souhait, voire hors du temps : la "Polovtsev Mansion", dite "Maison des Architectes". Entre boiseries et moulures richement ouvragées, peintures et fresques majestueuses... Mais on est les seuls clients !
Une petite vodka pour entamer la soirée.
Le pianiste fait résonner ses airs de jazz et accompagne de bout en bout nos conversations animées. Je fonds devant le saumon fumé agrémenté de quelques ufs de caviar (les prix sont abordables car il s'agit plus en fait d'ufs de saumon que d'esturgeon, mais ça me va très bien !) et par une spécialité, "le buf Stroganov".
Pour tous, une cuisine russe classique et raffinée. Mais, impossible de goûter aux fameux vins géorgiens : ils ne connaissent pas !
Pour clore cette belle journée toujours pluvieuse, une bière Baltika. Mais là encore, déception : aucun Russe à l'horizon. L'explication : le centre-ville est riche en bureaux et monuments historiques mais les habitants logent en périphérie de la ville. L'immobilier y serait beaucoup plus cher qu'à Paris...
Incroyable mais vrai !