Retrospective Camille Claudel
Au musée Rodin79, rue de Varennes, Paris 7ème
Du 15 Avril au 20 Juillet 2008Horaires d'été (avril - septembre) :Ouverture du musée et de la boutique :de 9h30 à 17h45 - Tous les jours sauf le lundiFermeture de l'hôtel Biron : 17h45
"La valse, un tourbillon figé à jamais"
Quand on a, comme moi, une vénération pour cette uvre sublime et tourmentée, on part d'un cur léger à l'exposition Camille Claudel en se disant qu'on va passer un grand moment.
Et puis et puis...
On fait la queue comme tout le monde pendant une demi-heure (pas de carte de presse sur moi ce jour-là !)On nous propose les commentaires audio. Je prends...
On commence la visite, coincée entre un groupe d'Américains, "Gorgeous ! Splendid !", et la copine de Geneviève, "Ce ne sont pas des uvres finies, ça, Geneviève, ce sont des études", et Geneviève de répondre "Mais je sais, je sais..."
Comment vous dire cette bizarre frustration ?
Face à tant de beauté, on sent bien qu'on rate quelque chose, qu'on n'a pas le temps, qu'on n'a pas la place.
"- Et là, qu'est-ce que vous comprenez ?-Moi, je crois qu'elle va se consoler" (devant "l'âge mûr")
On a un peu la gorge nouée et on voudrait pouvoir être vraiment émue.
"- Oh, c'est beau, ça-Oui, c'est tellement émotionnel !"
On lit des lettres de Camille où elle raconte qu'elle passe douze heures par jour dans son atelier. Elle s'est obstinée, entêtée jusqu'à l'absence à elle-même, et puis
"- Gorgeous !-Quelle horreur. On dirait la mort !" (devant "Clotho")
"Quel réalisme !"
La douleur qui trouve sa voie unique dans la sculpture, pour atteindre une perfection insensée, et en même temps toujours au bord du déséquilibre
"C'est bizarre. On a l'impression qu'on voit bouger ses narines !"
Tout ça pour ça ?!On se prend à penser que l'art mérite plus qu'une expo. Mais comment faire ?
Et puis un petit garçon qui dit"La beauté, ça donne des larmes qui font du bien"
Chouette !!!!