Un garçon avec une fille. Rien de plus banal, avec le temps on commence à connaître le garçon, au point que nous sommes témoin de notre propre fin.
Il a rencontré cette fille avec moi. Je ne peux pas dire que physiquement elle soit son genre, on ne peut pas dire qu’elle le soit mentalement non plus. Elle est juste un tout qui fonctionne avec lui. Je crois que j’ai compris au premier regard échangé entre eux qu’il y avait pas un truc, il y avait LE truc. Le truc dont on rêve toutes et tous. Il était là sous les yeux mais manque de chance ce n’était pas moi
Si j’étais complètement honnête avec vous, je ne peux pas dire qu’à cet instant j'ai été jalouse. Enfin si, de ce qu’ils avaient à vivre mais pas d’elle. Je pense que ça les dépassait et qu’ils ne réalisaient pas ce qu’il se passait.
Leur complicité allait grandissante. Aux traditionnelles fins de phrases terminées par l’autre, il y avait les échanges de regards convaincus. Il n’était pas insultant envers moi, c’était juste deux êtres qui se comprenaient. Au cours de cette route « un peu déroutante », il ne m’a jamais manqué de respect à s’isoler dans une pièce avec elle ou en m’excluant de ses conversations non, je les voyais lutter pour me laisser ma place de compagne.
Il n’y avait pas les gestes ambigus entre eux, uniquement un lien évident. Si j’en crois ses dires, il y a juste eu en baiser échangé avant l’annonce qui m’a été faite. Je n’ai pas cherché à enquêter plus que cela. La situation était déjà trop dure pour moi.
Aujourd’hui, il est avec elle et il est heureux. Elle lui apporte certainement ce que jamais je n’aurais pu apporter. Si c’est frustrant ? Certainement. Mais je n’éprouve aucune haine. J’essaie de tirer un enseignement en me disant que ça existe cette douce évidence.
C’est ainsi que j’ai vu l’homme que j’aimais rencontrer la personne qu’il aimait vraiment.