La soirée, nommée « Réunion », sera l’occasionpour les deux artistes de se retrouver (on notera leurs collaborations passées)et de faire le show à leur manière,célébrant des influences musicales multiples.
Mais pourquoi la Fondation Cartier se teinte t-elle de bon
vieux rock ? Probablement parce qu’en plus de célébrer l’art contemporaindepuis 30 ans, le lieu a aussi été un haut temple de la scène parisienne underground, mettant à l’honneur desartistes à la fois talentueux et décalés. Preuve en est de John Cale commePatti Smith, qui ont d’ailleurs eu droit à leurs expositions et évènements,respectivement en 1990 et 2008.
De mon coté, c’est en faisant une énième recherche sur Patti
Smith que je suis tombée par hasard sur l’événement. La chanteuse punk qui
avait suscité tout mon enthousiasme d’adolescente de par sa carrière avant-gardiste,
puis par ses activités tant créatives que politiques, m’a une nouvelle fois
touchée au printemps dernier lors de la rétrospective Robert Mapplethorpe
au Grand Palais. En photographie, cette Patti des années 70 était un curieux
mélange entre la jeunesse et la richesse des expériences vécues, la force et la
fragilité. Comment donc la manquer à Paris en concert cette semaine où la
soirée propose de la redécouvrir une fois encore ?
Renforcée par l’intensité musicale de John Cale, son
hyper-sensibilité et sa maîtrise à fleur de peau, c’est une belle partition qui
promet de s’offrir au public, assurément hors des sentiers battus. Je l’imagine
déjà teintée de complicité et de délicatesse. Et vous, en serez-vous ?