La Réserve
Place du Minck
Leffrinckoucke
Oui, j'ai le sens de l'humour. Mais non je ne plaisante pas.
Jetez vos sarcasmes aux oubliettes, le visage de Dunkerque a changé.
D'ailleurs on ne dit plus Dunkerque mais DK (à prononcer Diké)...
Pas convaincus ? Qu'à cela ne tienne, nous nous sommes chargés de démonter (ou non) vos a priori.
A priori numéro 1 : DK c'est tout là-haut dans le Nord, à la frontière belge... C'est beaucoup trop loin !
Hop ! (Je saute dans le train) Hop, hop ! (J'en descends)C'était rapide. 2h en TGV, c'est à peine le temps de lire un chapitre, de tourner la molette de mon i-pod, de me dire que je n'ai aucune musique sympa et de piquer un somme.
Premier arrêt : La Réserve, un douillet petit hôtel sur le port. Ma chambre est lumineuse, son décor est à la fois sobre et stylé. Parfait. Sans perdre une minute, je dépose ma valise et prend le chemin de la plage. Dunkerque, à côté de la frontière belge ? Je dois en avoir le cur net. Tant pis, je n'ai pas le choix : il va me falloir dévorer une énorme gaufre au sucre.
A priori numéro 2 : A Dunkerque il fait froid et gris, le quotidien, c'est la pluie.
D'un pas léger, je me promène le long du port en direction de la digue. D'un pas léger parce que j'ai tout mon temps (c'est samedi) et parce que le ciel est bleu, que le soleil brille et qu'il me réchauffe délicieusement le dos. Je passe la place du Minck et ses souriants vendeurs de poisson. Les mouettes virevoltent au ras de l'eau, un bateau de pêcheur rentre à quai.
Le vent porte ma balade vers la mer.
Ah, les plages du Nord ! Ses nuancés pastels, l'immensité de son sable...
La poésie du moment m'emporte, j'inspire à pleins poumons l'air iodé et j'accélère le pas vers le bout de la digue : Leffrinckoucke, son éolienne et ses dunes aux oyats jaunes et verts.