Face à un drame comme celui qui a frappé la France, on a deux solutions.
Se cacher et tenter d'oublier, ou se remémorer les bons souvenirs,
comme un pied de nez aux terroristes qui ont voulu nous faire vivre dans
la douleur.
Sur Twitter, depuis quelques jours, les gens racontent leur Bataclan. Moi-même, j'y ai résumé ma pensée en un tweet, mais aujourd'hui, j'ai juste envie d'en dire plus. Le Bataclan et moi, c'est une longue histoire d'amour.
En 8 ans de vie parisienne, j'en ai écumé des concerts, mais aussi des
soirées, dans cette salle qui se transforme parfois en boite de nuit.
J'y ai fait des soirées années 80, mais aussi des concerts de rock, tel que Massive Attack, les Baby Shambles, mais aussi des choses plus douces comme Coeur de Pirate. J'en retiens beaucoup trop de bières bues, de cigarettes fumées à
l'entrée, d'heures passées à danser, de maquillage qui coule à cause de
la sueur. Des soirées à rencontrer des inconnus, à
partager des sourires, à chanter ensemble, à danser ensemble, à se
prendre dans les bras même si on ne se reverra probablement jamais.
Mais mon plus beau souvenir du Bataclan, ça sera aussi le prochain, et celui d'après, et le suivant encore.
Parce que ce n'est pas les attentats du 13 novembre qui vont m'empêcher
de faire la fête, de rire, de sourire, de danser, de boire trop de
bière et d'aller à des concerts. Avec une pensée, toujours, pour les personnes qui sont tombées ce soir-là. Et un espoir : celui que cela n'arrive plus jamais.
