Mari et femmeDe Régis de Sà Moreira15 , sortie août 2008
Quand tu vois le bouquin pour la première fois, que tu lis la quatrième de couverture et que t'entames la première page, tu t'attends à de la poésie moderne et ça te plaît bien.
Tu continues ta lecture, et finalement tu te rends compte que ce que t'as sous les yeux, c'est une histoire rigolote à la Van Cauwelaert, écrite à la deuxième personne du singulier.
D'ordinaire, tu aimes bien l'emploi de la deuxième personne. Ca apporte une proximité lointaine, un truc indéfinissable qui te rend l'auteur sympathique, et là, ça ne loupe pas.
D'ailleurs, le livre, tu le dévores.
Un matin, un homme se retrouve dans le corps de sa femme et inversement. Une fois le choc passé, il faut bien s'adapter. Monsieur va donc au travail de Madame, apprend les jupes et les talons hauts, tandis que Madame, prisonnière du corps de Monsieur, enchaîne les déjeuners avec sa belle-mère qui devient pour le coup sa mère, bref, c'est compliqué.
Le style d'écriture retranscrit bien ce pêle-mêle de personnages, d'émotions, de gestuelle :
" Ta femme lève tes yeux et te regarde pencher son visage dans ton bol. "
Loufoque, vous dites ?
Bien vu !