Un peu d’Histoire les enfants ?
Attention : C’est la partie reloue obligatoire pour comprendre pourquoi c’est cool…
Tout commence en 1534 lorsque la soeur de François 1er (ce bon vieux Franfran), Marguerite de Valois (on s’en fout qu’elle s’appelle Marguerite je vous l’accorde), décide de créer un hôpital/orphelinat pour accueillir les enfants abandonnés (sympa la Marguotte). Comme des petits chaperons, ces enfants de Dieu sont vêtus de vert rouge des pieds à la tête, c’est pourquoi les habitants du quartier décident de les surnommés les enfants rouges (wahoo bravo, c’est original les mecs). En 1772, les autorités décident de fermer les portes de l’établissement et Geoffroy d’Assis fait l’acquisition du marché. Honnête homme, philanthrope et franc-maçon, il commence la réhabilitation du lieu et installe une fontaine en son centre dont l’eau est nécessaire aux
Bouchers, aux Marchandes de poisson, aux Vendeurs de légumes. Cette véritable fontaine de jouvence contribuera à la salubrité de l’air dans ledit quartier.
De nombreux travaux sont menés et en 1912, la ville de Paris décide d’acquérir l’endroit, inscrit à l’inventaire des Monuments historiques depuis 1982. Réhabilité en 2000, le Marché des Enfants Rouges est aujourd’hui le plus ancien marché couvert de Paris, et à mon sens certainement le plus agréable.
Pourquoi y aller ?
Je sais que le parallèle est surprenant, mais lorsque j’avais visité la piscine Molitor, j’avais ressenti cette même nostalgie: celle du temps et de l’importance de l’Histoire. Ce sentiment qu’il en a fallu de peu pour que l’endroit n’existe plus et cette impression qu’un battement d’ailes d’un papillon aurait pu avoir un impact tout autre sur la subsistance du marché.
Véritable institution dans le quartier, le Marché des Enfants Rouges réunit des commerces de bouche à faire pâlir les gourmands et à rendre fous les amoureux des bons produits.
Fruits et légumes frais, fromages, charcuterie, poissonnerie…Des étalages généreux et variés s’étalent devant le chaland et appellent dangereusement au pêché de gourmandise. Je transgresse mon régime sans aucun état d’âme, et m’abandonne à la découverte de saveurs exquises, avec un seul mot pour résumer mes trop nombreuses visites au marché :
MIAM
Si vous avez envie de faire un voyage sensoriel et de partir très loin le temps d’un déjeuner, laissez-vous porter dans cette bulle toute douce, réfugiez-vous dans ce cocon cosmopolite, fermez les yeux, et imaginez-vous dans un ailleurs magnifié par vos sens en éveil.
Flânez, salivez, grignotez, humez l’air et respirez les émanations volatiles qui évoquent les épices du Maghreb, des Antilles ou du Japon…Et sans bouger de votre chaise parisienne (petit fainéant !)
A découvrir : L’Antillais, le traiteur Marocain, le crêpier Breton Monsieur Alain, le bar à vin, le Japonais, le bistrot l’Estaminet des enfants rouges et surtout…LE traiteur LIBANAIS qui ne paie pas de mine au premier abord mais qui envoie sérieusement du bois dans l’assiette (et du baume au cœur car au passage le service est agréable et souriant)
Définitivement le lieu des provinciaux en manque d’air…
Informations pratiques : 39 rue de Bretagne. Fermé le lundi. Ouvert du mardi au samedi (8h – 20h30) et le dimanche (8h30 – 17h). Attention beaucoup de monde le week-end.