Quoiqu'avec ces histoires de PMA, peut-être pourra-t-on espérer un jour avoir un donateur avec le physique de David Beckam et ainsi, que nos enfants soient beaux à défaut d'être intelligents. Trêve de plaisanterie ; s'il est donc acquis qu'on ne choisit pas sa famille, choisit-on sa coloc' ?
Dimanche, 5 octobre, 9h46. J'ouvre un oeil, l'autre s'y refuse et comme chaque matin depuis
trois semaines que j'ai emménagé, j'interpelle ma colocataire pour qu'elle m'apporte le petit déjeuner
au lit. Comme tous les matins, pas de réponse. Mais ce jour là, l'appartement est vide. J'avais oublié,
c'est dimanche, elle est à la messe. Entre nous, elle passe plus de temps avec Jésus qu'avec moi.
Tant pis (pour elle), j'allume machinalement mon smartphone et découvre avec effroi que des
milliers de personnes s'apprêtent à envahir la rue pour protester contre la PMA (adieu mon bébé
Beckam), GPA, loi Taubira et cetera.
Je poste un tweet bien léché avec le mot instrumentalisation, hashtag manif de la honte qui
ne fait rire que moi et j'ai une pensée soudaine pour ma colocataire sûrement coincée entre deux
vieux et deux amen. Un malaise m'envahit. Quelle est sa position sur cette manifestation ? Par saine
curiosité, je m'autorise à entrer dans sa chambre. Par chance, son ordinateur est resté allumé et sa
page Facebook est ouverte. Sans surprise, je découvre un fil d'actualité rempli de drapeaux bleus et
roses, de personnes aussi jeunes que vieilles crachant leur haine sur « Flambi » qui détruit leur
famille. Beaucoup de noms à particule et des prénoms tels que Bernadette, Marie-Louise, Charles,
Edouard avec tous en photo de profil un « noun ». Décidément la sociologie est bien faite. C'est
alors que j'entends la clé s'agiter dans la serrure.
À suivre.