Des pots par centaines, des mots compliqués que même le vendeur a du mal à expliquer... choisir la bonne peinture, c'est la migraine assurée. Résultat : j'ai enquêté pour comprendre les règles de base. Voici mes conclusions avec des mots de trois syllabes maxi, c'est promis !
Glycéro ou acrylique ?
Ce sont les deux grandes familles de peinture qui correspondent à leur composition chimique.
1- Les peintures glycérophtaliques
Dites "glycéro" pour les intimes ou à l'huile pour les chimistes. Ce sont des peintures traditionnelles, utilisées depuis des lustres dans nos maisons.
Les avantages : elles sont très belles et ultra résistantes. Elles ne s'effritent pas au moindre coup et ne craignent ni l'humidité, ni les produits ménagers (on dit qu'elles sont lessivables). Les inconvénients : elles contiennent une bonne dose de solvants. Ca veut simplement dire qu'elles dégagent une odeur forte, tenace et passablement nocive. Elles sont longues à sécher et plutôt difficiles à appliquer. Le support doit être nickel et le peintre un minimum expérimenté.
Dans quel cas je les utilise ?
- pour repeindre des pièces humides (salle de bains, cuisine), des endroits salissants et des surfaces en extérieur (en façade, par exemple),- quand le support est régulier et propre pour un résultat soigné,- quand je maîtrise un minimum le pinceau.
2- Les peintures acryliques
Celles-ci sont dites à l'eau ou en phase aqueuse (ça fait plus pro).
Les avantages : elles sont plus écolo, plus faciles à appliquer et quasiment inodores. Avec elles, pas besoin de térébenthine, les pinceaux se nettoient à l'eau courante. Et elles sont aussi moins chères !Les inconvénients : elles sont réputées moins résistantes. Elles peuvent être nettoyées à l'eau mais en aucun cas lessivées (elles sont juste lavables). Attention aux tâches, donc !
Dans quel cas je les utilise ?
- uniquement à l'intérieur et dans des pièces bien sèches,- dans des endroits peu salissants,- dans des endroits peu exposés aux petits accidents quotidiens,- si je suis une bricoleuse débutante.
Les fabricants nous compliquent la tâche en imaginant une nouvelle typologie. Vous trouverez des peintures dites bâtiment (peintures pour murs, plafonds et les apprêts, destinés à préparer le support, on y reviendra), les peintures de finition (acryliques ou laquées) et les peintures spécifiques, destinées au bois, au métal, ou aux propriétés spéciales (anti-fongiques, anti-acariens, aimantées, etc.).
Pour les peintures mates et brillantes ainsi que d'autres questions de technique, tournez la page !
Questions de technique
Je prends un rouleau et combien de pots ?
Mesurez la surface à peindre en mètre carré, divisez par le rendement (c'est le chiffre sur le pot indiqué en mètres carré) et vous trouverez le nombre de litres nécessaires.
Mes conseils : prévoyez toujours deux couches même avec les peintures qui vous promettent monts et merveilles.
Enfin, côté outils, facile : j'achète des rouleaux pour les grandes surfaces et des pinceaux pour les bords, les coins et les finitions. Les bombes ont vocation à peindre là où les autres outils ne passent pas (comme les radiateurs, un vrai supplice !).
Je mets une sous-couche ?
Pas d'impasse sur la sous-couche ! La préparation du support est indispensable, surtout s'il est brut ou poreux. Prévoyez donc toujours un apprêt (l'autre petit nom de la sous-couche). Il permettra une meilleure adhésion et une plus grande résistance de la peinture. Il évitera aussi la remontée éventuelle de vilaines taches. Bref, c'est la garantie que vous n'aurez pas à tout recommencer dans six mois.
Et combien de couches ?
Deux couches sinon rien ! Oui, certaines peintures sont dites monocouches. Elles ont un fort pouvoir couvrant, certes, mais nécessitent tout de même une sous-couche. Sans oublier que pour un résultat au top deux couches valent mieux qu'une, surtout si le support est foncé.