Comment fais-tu pour mélanger tous ces artistes et tous ces genres ?
Je ne mélange pas tout ! Justement non, le sous-titre du festival est "scène musicale féminine indépendante". La musique indépendante, c'est de l'électro en passant par le punk, le garage, le rock, la pop, la folk, je ne fais pas de chanson ... très peu. Même s'il y a Anaïs, là ... c'est dans un autre cadre. Sinon, j'aimerais aussi pouvoir programmer du hip hop.
En résumé aux FSM, tu invites le public à découvrir ce que tu aimes !
C'est un peu ça, oui ! Rires. C'est comme la compilation du festival, je fais attention aux morceaux que je choisis, l'ordre ...
Peux-tu nous livrer ton ou tes meilleurs souvenirs sur ces 10 années ?
Ce qui nourrit le plus c'est quand tu vois les gens heureux, le public comme les artistes. En 2004, c'était une année magique ! Il se passait un truc, je m'étais déplacé en province et je l'avais senti. Electrelane, c'était un super souvenir, elles sont venues une première fois et elle reviennent cette année. Il y avait Shannon Wright, aussi. Kim Gordon de Sonic Youth. Brigitte Fontaine était même venue sur scène à Paris, après aussi. Grand moment ...
Et le pire ?
C'était en 2003, avec les Cobra Killer, deux Allemandes. Un groupe très peu connu. J'étais très content de les faire venir, mais sur toutes les dates, il y a eu des problèmes ! J'avais jamais vécu ça : nous n'étions pas sur la même longueur d'ondes. C'est la seule fois que ça m'est arrivé ! Aujourd'hui, c'est rigolo, mais à l'époque j'en rêvais la nuit ! Rires
Des projets en marge du festival ?
Il y a un des partenaires du festival, Roxy, qui m'a proposé de faire une petite édition d'été à Biarritz, il y aura Cansei de Ser Sexy (les Brésiliennes à la mode) et Pravda, normalement. Ce sera en plein air, pendant la compétition féminine de surf (ndlr : le Roxy Jam), le 12 juillet. Sinon, l'année prochaine, les FSM ira à Berlin et Montréal aussi.
Surtout n'hésitez pas, osez des groupes inconnus, vous ne serez pas déçues. Promis. La prog, cette année est vraiment aux petits oignons ! (Là, c'est moi qui vous parle, plus Stéphane Amiel)
Par Annaïck F