3. On est dans la compétition
Baby clash :
A en croire belle-maman, fiston est le portrait craché de son père. Du moins en ce qui concerne ses billes bleues et sa risette mignonne. Par contre, ces affreux poils sur le dos ! Sous-entendu, ça vient de nos gênes. On se met à bouillir contre belle-maman et son fils (notre mari !) qui acquiesce béatement. Parce qu'en vérité, c'est le portrait craché de notre père !
Baby flash :
Le fait que les deux familles s'accaparent le petit et tentent de savoir à qui il appartient par le jeu des apparences est plutôt bon signe. L'enfant devient un trait d'union entre les deux clans et nous force à accepter l'autre famille comme un peu la sienne. Pour nous aider à ne plus penser perso, mais équipe qui gagne, on doit se rappeler que cet enfant est le fruit de l'amour de deux personnes. C'est le plus important. Et non pas de savoir d'où il tire son joli nez en trompette.
4. On ne fait plus rien ensemble
Baby clash :
Pour minimiser la fatigue des nuits blanches, on a pris l'habitude de se relayer pour s'occuper de l'enfant. Papa l'emmène le matin au parc pour que maman récupère d'un sommeil en pointillé. Vice versa, l'après-midi. Résultat des courses : on passe le week-end à se croiser juste pour se refourguer le bambin. Et au bout de neuf mois, même quand bébé fait ses nuits, on continue par habitude à faire sa vie chacun de son côté. C'est trop cool de pouvoir autant sortir entre copines quand on a un baby-sitter de confiance : le papa.
Baby flash :
Ce mode de fonctionnement est un très bon calcul... au début ! Car si on prend l'habitude de ne plus rien faire ensemble, on s'éloigne. Règle d'or : on prévoit des activités à trois (en famille) ou on confie bébé à sa mamie pour des sorties à deux (en amoureux). Il est important de s'accorder du plaisir avec sa moitié pour ne pas avoir l'impression de ne partager que des contraintes. L'art et la manière de concilier la vie de couple parental et conjugal.
Le baby-clash en chiffreSelon une étude de 2009 réalisée par des psychologues de l'université de Denver sur 218 ménages, 90 % des jeunes parents ont constaté une dégradation de leurs rapports après la naissance du premier bébé. Ça fait beaucoup. Mais cela n'implique pas forcément le clash total menant à la rupture. En 2006, l'Insee recensait 75,4 % d'enfants vivant avec leurs deux parents. La crise, si crise il y a, est surmontable et l'arrivée d'un enfant reste un heureux événement.
A lire pour aller plus loin :
"Le Baby-clash, le couple à l'épreuve de l'enfant", de Bernard Geberowicz et Colette Barroux, Albin Michel.