Et comme je ne vis moi-même pas dans une grotte, j’ai
découvert Christine and The Queens il y a un peu moins d’un an (en retard, je
vous le concède), avec le morceau « Nuit 17 à 52 » :
https://www.youtube.com/watch?v=FONX8V7qZlw
Le nom d’artiste étant trompeur, j’ai d’abord cru à un
nouveau groupe et puis après l’écoute, la claque. Cette fille, cette Christine
(ou Héloïse, de son vrai nom) n’avait rien de franchement commercial mais à la
place, une pureté dans la voix, une force ou peut-être une fragilité : un
« plus » artistique indéniable doté d’un joli paradoxe. Il n’en fallait
pas d’avantage pour m’hypnotiser.
Ce que j’aime chez Christine and The Queens, c’est cette
faculté d’appréhender textes et musiques pour en faire quelque chose
d’inclassable. On ne saurait dire au fond de quel style il s’agit vraiment mais
plutôt que de se découvrir à la va-vite, les morceaux s’écoutent avec attention
et s’apprivoisent. Surfant sur une humeur androgyne et la thématique du genre,
la partition est intelligente et osée, décidément peu banale. Pas étonnant que
la jeune femme ait décroché en début de carrière des premières parties
prestigieuses telles Lykke Li, The Dø, Lilly
Wood and the Prick ou encore Woodkid.
Forte d’un disque d’or avec l’album Chaleur humaine
sorti cet été, l’artiste entreprend une tournée en début d’année prochaine. On
la retrouvera notamment à l’Olympia le 6 mars 2015 pour un concert prometteur qui
affiche déjà sold out et où je me
rendrai évidemment. En serez-vous ?
En attendant, on s’écoute « Saint-Claude », l’un des singles
envoûtants de la demoiselle :
https://www.youtube.com/watch?v=ZzFYmz2lfT4