J’entendssouvent les parents autour de moi se plaindre de leur préado. Ils commencent àrépondre, à ne vouloir en faire qu’à sa tête, se retranche seul dans sachambre, etc… Oui, le préadolescent s’affirme et moi, je trouve que ce n’estpas plus mal.
Ma
fille aînée a 11 ans et effectivement, outre ses petites sautes d’humeur de
temps en temps qui la pousse à nous parler un peu sèchement ou sur un ton peu
approprié, je trouve que ce début d’affirmation de soi est parfaitement
agréable.
Elle
s’intéresse de plus en plus à des sujets de société, nous pouvons donc avoir de
véritables discussions ou des débats avec elle, ses conversations sont
intéressantes même si elle reste fan de Violetta. Elle s’interroge également
sur les changements physiologiques de son corps et nous prenons également le
temps d’en parler afin de dédramatiser. Je la prépare à ses futures règles, je
l’informe sur ce dont elle va avoir besoin, j’écoute ses douleurs à la poitrine
et je lui explique que tout est normal et que sa croissance suit son cours.
A
côté de cela, il y a également l’autonomie qu’elle acquiert. Depuis son entrée
au collège, elle se déplace seule, à pied ou en vélo, pour se rendre en cours.
Elle récupère parfois sa sœur à l’école et la ramène à la maison. En fonction
de ses notes et de son comportement, je lui accorde un cinéma ou une heure au
centre commercial avec ses copines (à 5 min de la maison tout de même).
Le fait de grandir implique pour elle de prendre des responsabilités,
responsabilités qui lui permettent d’acquérir des libertés. Et en trouvant
l’équilibre, je vois ma fille s’épanouir, sans grandir trop vite.
Je
pense qu’il faut arrêter de stigmatiser cette préadolescence qui angoisse peut
être plus les parents que les enfants. Et ce qui permettrait à nos futurs
adolescents d’appréhender plus sereinement cette étape importante de leur vie.