Les points-clés alimentaires de cette périodeLe plaisir de la table et la curiosité dans la diversité alimentaire se cultivent grâce à la participation à certaines activités : aller au marché, cuisiner...Les rejets alimentairesTrès vite, l'enfant exprime des dégoûts face à certains aliments, comme les épinards ou le fromage. Pourquoi ? L'enfant en grandissant explore le monde et la nouveauté est souvent ressentie par lui comme un danger ! Ce rétrécissement du nombre des aliments acceptés atteint son maximum vers l'âge de 4-5 ans. Rien de grave là-dedans. Le jeune goûteur a ses raisons et son rythme personnels qu'il faut respecter. Il devient un être autonome, à qui il faut laisser du temps... Un peu plus tard, ses rejets sont aussi un moyen de s'affirmer. La période des rejets, période dite de " néophobie " alimentaire, peut durer jusqu'à 5, 6, 7 ans. Parfois même davantage, jusqu'à 8 ou 9 ans. Continuez, de votre côté à lui proposer des légumes variés, sans le forcer. Ce n'est qu'une mauvaise période ! Essayez de " masquer " les légumes : tartes salées, gratins, légumes farcis, papillotes, légumes découpés en julienne, soufflés, association avec des féculents, purées, salades de crudités... Même si l'enfant ne mange finalement qu'une petite portion de légumes, c'est déjà positif ! Les fruits sont souvent mieux acceptés, et comme ils sont d'excellentes sources de vitamines, minéraux et fibres, ils peuvent remplacer les légumes temporairement.Légumes secs : A éviter avant 3 ans, il est désormais possible de les introduire dans l'alimentation.Les spécificités nutritionnelles de cette périodeAprès avoir découvert progressivement les différents aliments, et augmenté les quantités, votre enfant peut désormais manger comme les grands !Tous les jours, il faut à votre enfant : Rappel : les conseils généraux de fréquence de consommation des groupes alimentaires sur la journée Chaque jour, ces aliments peuvent être répartis en 3 à 4 repas : un petit déjeuner, deux repas principaux (déjeuner, dîner), un goûter.En fonction de l'appétit de l'enfant et de ses horaires de crèche, école..., il est possible de faire 5 repas par jour : un petit déjeuner, un goûter dans la matinée, un déjeuner, un goûter dans l'après-midi, un dîner. Cela ne signifie pas pour autant que l'enfant mange plus ; la même quantité d'aliments est simplement répartie différemment sur la journée.Le calcium Les sources de calciumLe petit déjeuner, l'heure du premier plaisir gourmandAu réveil, le corps n'a pas été nourri depuis le dîner de la veille. Le petit déjeuner a donc pour but de " rompre le jeûne ", il est un moment important de la journée. Manger calmement autour d'une table bien garnie permet à la famille entière de se retrouver dans la bonne humeur et de commencer à échanger quelques paroles.L'absence de petit déjeuner entraîne souvent de la fatigue, une baisse d'attention en fin de matinée ainsi que des grignotages intempestifs. Même avec un dîner copieux la veille, ceux qui commencent la journée sans petit déjeuner seront fatigués avant midi. Attention donc à ne pas perdre cette bonne habitude !Dans l'idéal, le petit déjeuner fournit 20 à 25 % de l'apport énergétique total de la journée, tout en participant à la couverture des besoins journaliers en eau, vitamines, minéraux, oligo-éléments et fibres. Le petit déjeuner comporte quatre éléments : Le goûter pour recharger les batteriesIl permet de tenir bon jusqu'au dîner sans fatigue, d'anticiper les petits creux de fin de journée et donc d'éviter les grignotages et un dîner trop copieux. Le goûter, c'est aussi une pause-détente , pour les plus grands, avant d'attaquer les devoirs. Au même titre que les autres repas, l'intérêt est de varier le goûter en choisissant des aliments différents au fil des jours. C'est le moment de proposer du pain soit avec du fromage, soit avec du chocolat. Des biscuits peuvent alterner avec des fruits (frais, secs, en compote), des gâteaux maison (le mercredi, par exemple) et surtout avec des laitages (fromages, yaourts, laits aromatisés, milk-shakes...).Exemples de goûters Exemple de répartition alimentaire chez un garçon de 5 ans pesant 19 kg.Évaluation de la corpulence chez l'enfant En France, la fréquence de l'obésité chez les enfants âgés de 5 à 10 ans est passée de 3 % dans les années 60 à 10-12 % dans les années 90. Pour vérifier l'évolution du poids, les médecins utilisent la courbe de corpulence : celle-ci croît jusqu'à l'âge de 12 mois (bébé grossit plus qu'il grandit) puis redescend jusqu'à la sixième année (l'enfant s'allonge plus qu'il ne prend du poids) pour remonter ensuite et se stabiliser à la fin de l'adolescence.Si la courbe remonte trop tôt (avant 6 ans), l'enfant risque de connaître des problèmes de surpoids.De nombreux facteurs entrent en jeu. D'abord l'hérédité : le risque de surcharge pondérale atteint 40 % chez l'enfant dont l'un des parents est gros, 80 % si les deux parents sont obèses. Une alimentation déséquilibrée, un mal-être les poussant à compenser en se ruant sur la nourriture ou une faible activité physique peuvent aussi être à l'origine des kilos superflus.Dans tous les cas, il ne faut pas hésiter à lui en parler mais sans l'accabler de reproches, et veiller à ce que son alimentation réponde aux besoins de son corps en pleine croissance : quatre repas par jour et des menus variés car il ne s'agit pas de le mettre au " régime " alors qu'il grandit !Faites participer votre enfant aux courses, à la préparation des repas... cela aide à faire goûter au plaisir de bien manger.Quelques conseils
L'alimentation de 3 à 6 ans : apprendre le plaisir de manger équilibré
Voici un point, avec Audrey Aveaux diététicienne-nutritionniste, sur l'évolution de l'ouverture gustative de l'enfant, des conseils pour lui faire adopter une alimentation équilibrée, un zoom sur le petit déjeuner, le goûter et le problème de l'obésité de l'enfant. Pour clore le tout, un jeu rigolo pour l'initier à l'équilibre tout en douceur...
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