Juliette Arnaud, Corinne Puget et Christine Anglio sont les 3 drôles de dames des pièces "Arrête de pleurer Pénélope 1 et 2". Elles débarquent au cinéma pour la suite de leurs aventures.
Rencontre avec des filles détendues et très complices et découverte d'une joyeuse comédie à voir, entre amies, histoire de vous mettre dans l'ambiance de vos prochaines vacances entre filles !
Pourquoi avoir donné une suite à vos pièces "Arrête de pleurer Pénélope 1 et 2" ?
Christine Anglio : Comme on avait énormément joué les 2 premières pièces, on préférait raconter une autre histoire et donc ne pas faire une adaptation des pièces. On a un peu vieilli, nos personnages aussi. On avait donc très envie d'écrire pour le cinéma avec de vrais extérieurs, etc.
Juliette Arnaud et Corinne Puget : On est tout à fait d'accord !
Christine, parlons de ton personnage : Pénélope... Elle est lunaire, avec un côté très Laura Ingalls.
(Rire collectif) Christine : J'aime beaucoup cette description : "Laura Ingalls lunaire". Et bien pour l'interpréter, je mets une robe à fleurs et je cours dans la prairie ! Elle a un côté cartoon, c'est une petite fée. Elle n'est pas vraiment réelle, j'ai donc une marge de manuvre assez large pour l'incarner. Elle passe d'une idée et d'une humeur à l'autre.
Photo souvenir de Juliette Arnaud, Corinne Puget, Christine Anglio pour elleadore.com !
... Oui, c'est vrai qu'elle passe facilement de la joie extrême aux larmes.
Christine : J'ai l'impression d'être schizo ! Elle n'a pas de filtre. Elle reçoit tout en pleine tête : le bien, le mal. Elle se réjouit immensément et elle pleure pour des choses que les autres ne remarqueraient pas... Ce qui peut agacer ceux qui sont un peu plus dans la norme.
... Et agacer ses amies ! Corinne, ton personnage, Leonie, m'a fait penser à Samantha de Sex & the city ! Sûre d'elle, très sexy.
Juliette et Corinne ensemble : Sauf que Léonie est psychorigide ! Samantha, pas du tout.
Corinne : Samantha est libre et l'assume pleinement alors que Léonie pense que pour être heureux et réussir dans la vie, il faut tout contrôler. Il faut être impeccable mais c'est impossible à tenir tout le temps. Et dès qu'elle est dans une situation où les choses lui échappent, comme avec Pénélope qui craque tout le temps, c'est compliqué pour elle.
Léonie est elle-même bourrée d'émotions : en fait elle n'est pas du tout finie émotionnellement ! Elle cultive une rancune d'adolescente, c'est assez puéril. Dès qu'elle est dépassée par les événements, elle crie.
Copyright photo : SND
Ca vous ferait quoi que "Arrête de pleurer Pénélope" devienne un film de "filles" culte comme Dirty Dancing ?
Juliette : C'est mon frère qui m'a fait découvrir Dirty Dancing, et je peux vous dire qu'il ne fait pas de danse. J'aime pas l'idée de films de filles. S'ils sont bons, cultes, ils sont pour tout le monde.
En revanche on peut avoir des petits plaisirs "sales" : regarder Grease 17 fois consécutives en chantant et en mangeant du popcorn. Là, effectivement ça relève plus de la "bêtise" assumée mais pas de la féminité. Ca s'appelle un plaisir sale, un plaisir honteux.
C'est un peu comme les amours dont on est fière qu'on peut présenter à ses parents, et ceux qu'on ne peut pas montrer, mais on les a kiffé ! Et quand tu finis par les présenter quand même, ta mère elle fait "sérieusement ? Mais il est débile, il a un neurone " Mais oui c'est ça que j'aime maman !
Vous êtes amies et associées, y-a-t-il encore des choses que vous avez découvert les unes des autres sur le tournage ?
Les 3 ensemble : Ca fait 14 ans qu'on part en tournée ensemble. On a partagé les toilettes, la douche, le lit même parfois. A ce niveau-là on partage presque tout. Mais on a jamais partagé les mecs ni de près ni de loin.
Corinne : C'est parce qu'on n'a pas les mêmes goûts !
Juliette et Christine : On ne l'aurait jamais fait de toute façon. Même alcoolisées ! D'ailleurs c'est une fausse excuse l'alcool. En arriver à coucher avec le mec de son amie, ça traduit quelque chose de pervers dans les relations. Là, il faut s'interroger sur ce qui se passe à l'intérieur de soi.
Donc, à part ça, rien d'impardonnable entre amies ?
Juliette : Il ne faut pas se trahir les unes les autres. Mais regardez les Beatles, ils se sont fâchés au point de ne plus se revoir. Pourtant ils resteront toujours les Beatles. C'est merveilleux et horrible. Nous, on sera peut-être toujours aux yeux du public les "Pénélope". Mais on a tenu plus longtemps qu'eux !
(Rires) les 3 ensemble : "Ouais, ils sont où les Beatles, là !"
Arrête de pleurer PénélopeDe et avec Juliette Arnaud et Corinne Puget, avec aussi Christine Anglio, Maria Pacôme, Jacques Weber. Sortie le 6 juin 2012.