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Île Maurice : épicé salé

Île Maurice : épicé salé

Quand on vous dit "île Maurice", vous pensez inévitablement à ses plages, ses hôtels de luxe... Mais Maurice, c'est aussi un concentré de recettes créoles que l'on peut aborder en découvrant ses épices et ses mets sur le marché central de Port-Louis. Direction la capitale pour un dépaysement garanti !

Après une année sans vacances, peut-on rêver mieux que l'île Maurice ?

Flâner dans le dédale des ruelles du marché central à Port-Louis, lézarder au soleil sur ces longues plages de sable blanc ? Oui mais voila, c'est la fin de l'hiver ici. Alors au lieu de percer les secrets d'un ciel plutôt gris, je décide avec mon cher et tendre de partir à l'assaut de LA VILLE. Port-Louis.

Hop, c'est décidé, on monte dans un taxi et file sur la côte nord-ouest, le long des montagnes. Bien entendu, je fais valoir mes droits de femme : lécher les vitrines. Mais pas question pour autant de se traîner dans la galerie commerciale américaine du Caudan.

Alors pourquoi ne pas s'immerger totalement dans la foule mauricienne ?

Direction le marché central. Traditionnel, typique. Et populaire.

Bienvenue au souk ! On flâne dans le dédale de ses allées étroites, labyrinthiques. Un brin forain, souvent bondées. On frôle les vendeurs, renifle les odeurs de poissons ou de safran. Des "Ayo ki manyer ? Ki position ?" (Salut comment ça va ?) fusent ça et là. Une vie animée, criante, fourmillante. Les serveurs de boissons, d'alouda (boisson fraîche à base de lait, basilic et vanille), de thé et autres merveilles, hurlent pour attirer le badaud. Je me laisse tenter par un lait caillé glacé aromatisé à la menthe et une boisson à base de canne à sucre. Effet tropical garanti. Un artisan, moitié gredin, moitié filou, me tire par la manche, sans trop insister. On a vite fait de se faire alpaguer : "Alors les amoureux, en voyage de noces ?" lance un marchand ambulant. Et de nous refourguer à son compère un peu plus loin. Sur son étal, le parfum acidulé de la citronnelle se mêle à celui épicé de la feuille de coriandre, du caripoulé (laurier local) et du gingembre. Dénoués, les sacs d'épices se dévoilent, lumineux et odorants : piment, curry, cumin, cardamome, curcuma... On croit faire une affaire en achetant quelques épices et 4 gousses de vanille pour 1 000 roupies (40 euros). Soit le double de notre aller/retour en taxi de Tamarin, à une heure de là ! Et pourtant on avait négocié becs et ongles en faisant baisser le prix de départ de plus de la moitié !

Pauv'touristes que nous sommes !

Mais c'est promis, on ne nous y prendra plus...

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