Hong Kong : 2 jours de vol, 48 heures d'escale.
Je file sur les latitudes et les fuseaux horaires. D'un coup d'aile, je balaye les distances et gomme les frontières. Les aéroports sont mes bureaux, les hôtels mes maisons. Et chaque pays, un refuge. Je suis hôtesse de l'air.
Pour le commun des mortels, 2 jours de voyage à Hong Kong est un luxe. Pour moi, c'est à peine le temps de recharger mes batteries. Avant de m'éclipser ailleurs.Chaque nouvelle escale me plonge dans un univers unique. Maillons d'îles à l'architecture démesurée, Hong Kong est un de ceux que je préfère. Ses taxis rouges, ses façades clignotantes, son fourmillement et ses boutiques de fringues obsédantes ...
Voici à quoi ressemblent mes parenthèses chinoises.
ATTERRISSAGE, JE PRENDS LA TEMPERATURE
19h. Harbour Plaza Metropolis. Je range mes ailes et change de peau.
Notre hôtel, le Harbour Plaza Metropolis, se situe à Kowloon, une des îles située en face d'Hong Kong. Bien qu'il s'agisse d'un complexe haut de gamme, les chambres sont petites :
l'espace fait cruellement défaut à Hong Kong. Même en mordant sur la superficie du ciel.
Une fois dans ma chambre, je reproduis des gestes maintenant rituels : j'ouvre ma valise, installe mes affaires dans la salle de bain, sors mon pyjama... J'investis les lieux. Puis vient le moment tant attendu : l'effeuillage. J'enlève mes collants et quitte mon uniforme. Mon corps est enfin délivré. Une douche revitalisante. Une blouse fluide, un mini short et une paire de tongs.
Je suis à nouveau moi. En version exténuée....Mais moi.
21h. Manger ou dormir, il faut choisir.
Je claque la porte à l'appel insistant de mon lit. Juste un petit tour dehors. Histoire de prendre l'air. À la sortie de l'hôtel, je prends la navette qui fait la liaison avec l'hôtel Péninsula toutes les 20 minutes.
La navette m'emmène à Tsim Sha Tsui, le quartier des boutiques chics.
Je déambule sur Nathan Road. Je m'imprègne doucement de l'atmosphère moite et trépidante propre aux capitales asiatiques. J'en profite pour faire quelques repérages shopping : c'est toujours ça de gagné.
Je m'arrête le temps d'un Frappuccino au Starbucks. Pas très couleur local, il est vrai. Mais pour l'heure, c'est la seule chose que ma fatigue m'autorise à ingérer.
Mon estomac s'est mis en veille, il remet les expériences culinaires à plus tard. Manger ou dormir, il faut choisir.
Mon choix est fait. Je retrouve le chemin de mon lit.