En ce moment, les réflexions sur le harcèlement de rue sont de plus en plus fréquentes. Forcément, c'est l'été, et nous, pauvres femmes que nous sommes, nous OSONS dire non au jean et au col roulé pour opter pour des tenues un peu plus dénudées. Diantre !
Et si un certain nombre d'hommes sait encore se tenir, ce n'est malheureusement pas le cas de tout le monde. En particulier dans les transports en commun, mais aussi dans la rue, ou à la terrasse d'un café. Et même si c'est terrible à dire, on commence presque à s'y faire à ces clins d'oeil et ces regards appuyés, à ces remarques que l'on essaye d'ignorer, lassées de s'énerver. Cette lassitude me fait peur. Mais s'énerver une fois, trois fois, dix fois par jour, c'est usant à la longue. D'autant que le soutien, s'il est très présent sur les réseaux sociaux, l'est beaucoup moins dans la vraie vie.
Car
si on parle souvent des témoins qui ne réagissent pas en cas de
harcèlement sexuel, on précise rarement que parfois, ces témoins sont
des femmes. Qui pourraient comprendre pourtant. Ou non, visiblement.
En tout cas, pas cette mère de famille qui m'a dit "vous n'allez pas en faire toute une histoire" quand je me suis énervée sur un mec qui m'a mis une main au cul.Ni cette jeune femme qui, assise à côté de moi dans le métro, a préféré changer de place sans un regard quand le mec d'en face a commencé à commenter ma poitrine. Ou pire :
comme cette dame qui, après avoir entendu un mec me traiter de salope
alors que je marchais dans la rue, a renchérit "En même temps, vu sa
tenue, elle l'a bien cherché". La tenue en question ? Un short, un teeshirt, des collants. Par 30 degrés, on a connu plus dénudé.
Alors oui, je peux comprendre que certaines personnes ont peur des représailles. Mais parfois, il suffit d'une réaction pour en entraîner une autre, et faire fuir un pervers. Alors mesdames, vous qui me lisez, s'il vous plait.Soyez un peu solidaires quand l'une des nôtres se fait emmerder devant vous. Une réaction peu faire beaucoup. Plus qu'on ne pourrait le croire. Et surtout, surtout, n'enfoncez pas le clou en rendant la victime coupable de sa tenue ou de son attitude. Il n'y a rien de pire.
Harcèlement de rue : les femmes, pas toujours solidaires
Si on ne peut même pas compter les unes sur les autres...
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1 commentaire
arraslahcen
Le 26/07 à 18:16
le monde est devenu égoïste et égocentrique dans ces temps du chacun pour soi dommage plus d'humanité et de solidarité sont nécessaire pour redresser ce monde de brutes a l’égard des femmes fragiles mais rapetissant devant plus fort que soit.