EA : Racontez-nous comment vous vous y prenez pour illuminer la beauté d'un client.
H. : J'apporte mon rayon de soleil ! (Rires) Alors ce qui est très important c'est de mettre en lumière la personnalité de chacun.
"Il ne faut pas relooker quelqu'un en fonction de ce que nous voyons mais comprendre qui il est."
On va donc lui proposer un questionnaire, un entretien personnalisé pour connaître son univers socioprofessionnel, sa vie privée, ses attentes, ses envies. Ensuite, c'est très technique : morphologie, forme du visage, couleurs qui lui vont, quoi mettre en valeur, etc. Le tout avec beaucoup beaucoup d'échanges. Un relooking réussi c'est un client qui n'a pas l'impression de porter un déguisement, mais d'être lui, c'est à dire quelqu'un d'unique.
"Mon meilleur souvenir, ce sont les larmes d'une femme devant le miroir à la fin de son relooking."
A son arrivée, on pouvait lire la tristesse inscrite son visage. Elle a passé une journée entière avec nous pour la coiffure, le maquillage, les vêtements, sans quasiment jamais se voir. A la fin, on a entendu son hurlement dans tout le salon ! C'était hyper émouvant. Plus tard, elle nous a appelé pour nous dire qu'on lui avait vraiment changé la vie. Y a rien de meilleur, finalement !
EA : Quel est votre secret pour garder le feu sacré et cette petite étincelle au fond du regard ?
H. : Je m'éclate, je ne m'ennuie pas je ne m'endors pas un soir sans avoir appris autre chose de mes employés, de mes rencontres... C'est un métier qui me plaît terriblement ! Mais Ethnicia ne serait pas ce qu'elle est si je n'avais pas mon équipe actuelle, notamment Mylène et Mayouri, mes deux bras droits ! Merci à eux.
EA : Enfant, vous imaginiez-vous ainsi sous le feu des projecteurs ?
H. : Sous les projecteurs... non... Et puis je ne sais pas si j'y suis vraiment !
"Petite, j'étais une aventurière, je pensais devenir avocate pour rendre la justice ou travailler dans l'humanitaire..."
... pour partir à l'aventure et aider les gens. En tous cas, je suis vraiment bien dans ce que je fais et petite, je ne pensais pas que je m'éclaterais autant qu'aujourd'hui.Mais, petite confidence, je n'ai pas abandonné mes rêves d'enfant. Pourquoi ne pas reprendre mes études et faire de l'humanitaire ? D'ailleurs, je parraine déjà une école à Dakar de 300 élèves, où vraiment ils ont de quoi se plaindre, mais ne le font pas. Je les aide à ma manière. J'essaie d'y aller au moins une fois par an, c'est important pour moi. C'est un retour aux sources car ils me font du bien et me permettent de garder les pieds sur terre. En fait, ils illuminent vraiment ma vie !
EA : Que vous dites-vous lorsque vous éteignez votre lampe de chevet le soir ?
H. : (Rires) Vivement demain !!! En me couchant, je pense déjà à ce que je vais faire le lendemain... Je me dis que j'ai mérité cette nuit, c'est clair. Mais en même temps j'ai hâte d'être au lendemain.