Le plus foisonnant : Anna Karénine
Bienvenue dans l'univers du roman russe : Patinage à Moscou, violence des sentiments, comtesses, chevaux, rougissements intempestifs des personnages, actes inexplicables, Saint-Petersbourg, destinées...Et qu'est-ce qu'on aime ça !Le flot bouillonnant de l'âme russe nous entraîne sur les rives de nos propres passions enfouies.Et puis, Anna Karénine, vous verrez, je vous le promets, vous vous identifierez à elle, jusqu'à la fin... Entre parenthèses, la fin du livre est un morceau de littérature unique, qu'on pourrait relire vingt fois dans sa vie...Si avec ça je vous ai pas donné envie de le lire..."Toutes les familles heureuses se ressemblent, mais chaque famille malheureuse l'est à sa façon."Début du tome Un d' "Anna Karénine" de Léon Tolstoï
Le plus analytique : Un amour de Swann
Ah, Marcel ! Ses petites moustaches, sa mère, ses madeleines, ses amitiés particulières...
On a toutes l'impression de le connaître un peu.Mais attendez de lire cette petite partie de "La recherche du temps perdu" qu'est "Un amour de Swann".Comment la cristallisation s'opère dans un cerveau d'homme ? Qu'est-ce qui rend désirable une femme qui ne lui plaisait pas au départ ?Par quelles affres passe ce pauvre Swann, mené comme un petit pantin malgré son intelligence (et même un peu à cause d'elle en fait) ?Et la jalousie qui ronge ? La description la plus subtile de la jalousie, c'est lui, c'est ce sacré Marcel qui nous la livre.
"...Il s'écria en lui-même : " Dire que j'ai gâché des années de ma vie, que j'ai voulu mourir, que j'ai eu mon plus grand amour, pour une femme qui ne me plaisait pas, qui n'était pas mon genre !"Fin d' "Un amour de Swann", deuxième partie de " Du côté de chez Swann ", début de " La recherche du temps perdu" de Marcel Proust.