Côté Terre...
Soleil resplendissant. Je prends mon petit-déjeuner au bord de la piscine de l'hôtel.
Pensée furtive : mettre des palmiers sur la terrasse de mon appart.
Je pousse mon engin jusqu'à 70 sur la route des Saintes Maries de la Mer. J'ai rendez-vous avec Cancan à la Manade Saint-Louis. J'assiste d'abord au débourrage d'un cheval. Je m'installe à califourchon sur la clôture de l'arène.
À ce moment précis, je suis :
Scarlett Jonhansson dans "L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux ". Une jambe en plus.
Nous partons au cur du domaine familial : 200 ha entre marais et pinède où les taureaux jouissent d'un espace de liberté intact et préservé. Les cavaliers blancs encerclent les bêtes noires dans le tapis vert du paysage. Les gardians les guident jusqu'à l'enclos où ils les feront sortir, un à un, en clamant leurs noms.
C'est beau. C'est mon premier tri de taureaux.
De découvertes en découvertes, je ne saurais m'arrêter.
Qui de mieux qu'un homme du pays pour me guider, justement, dans l'arrière-pays ? Quoi de mieux qu'une virée en quad pour découvrir la Camargue hors des sentiers battus ? Moi, j'ai les deux en un : c'est l'homme du pays qui conduit mon quad. Je suis en première ligne à la pêche aux infos sur les traditions camarguaises. Et oui, cela s'avère parfois utile de ne pas avoir le permis !
Le café de Bouzigues
Mes bottes enfin décrottées, l'heure est à l'apéro et au dîner. C'est derrière les remparts d'Aigues-Mortes que je décide d'abriter ma dernière soirée. Pour rester dans le ton de la journée, je dîne au Café de Bouzigues.
La déco hétéroclite, tout en rouge et or, expose affiches taurines et oeuvres d'artistes locaux.
Je goûte au pavé de taureau de Camargue grillé aux herbes. Aventurière jusqu'au bout.
