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Dominique A, raconte-moi ton histoire !

Dominique A, raconte-moi ton histoire !

Qui a dit que les autobiographies d'artistes étaient pompeuses et sans vie ? Pas moi. Et surtout pas depuis que j'ai terminé celle de l'auteur-compositeur-interprète français Dominique A. Coulisses dans la tête d'un "bon chanteur vivant."

"Un bon chanteur mort" de Dominique A - Collection Carré chez La machine à cailloux

Dans la même collection : "La tristesse durera toujours" de Bertrand Betsch"Un beau siècle de légendes" d'Arman Méliès"Gilbert ou la musique" de Xavier Plumas"La Marmite. Entretiens" d'Albin de la Simone

 

Constat : Je ne pourrais jamais écrire sur moi. Trop difficile. Du coup, quand je lis quelqu'un qui parle bien de sa vie, de ses expériences, de ses sentiments ; bref de lui, ça me touche. Il faut du talent pour réussir cet exercice et c'est le cas de Dominique A avec son livre "Un bon chanteur mort". Un texte simple et efficace.

Pour vous faire partager mon coup de coeur, je vous propose de lire ces quelques morceaux (bien) choisis.

Bonne idée !

"Choisir de petits carnets pour écrire : une mauvaise idée occupant toute une page d'un grand carnet décourage." (page 60)

C'est comment d'avoir un public ?

"(...) Une fois qu'on est tombé dans l'oreille des gens, on voudrait ne jamais en sortir. Et, pour y parvenir, il faut accepter de décevoir et apprendre l'humilité." (page 15)

Avoir son propre disque entre les mains, ça fait quoi ?

"Le moment où j'ai le disque en main est toujours particulier ; j'éprouve une joie calme, qui me laisse un peu désarmé, en même temps que du soulagement : "c"' est là. Je tourne et retourne l'objet qui atteste, pour quelques années supplémentaires, comme un sursis, du fait que je fais ce métier." (pages 44 et 45)

C'est difficile d'écrire ?

"Je ne souffre pas quand j'écris. (...) Quand j'écris, je ne transpire pas, je garde ça pour la scène, ô combien. Barbara disait que, si au bout de la première chanson sur scène on n'avait pas la chemise trempée, ce n'était pas la peine d'y mettre les pieds." (page 13)

Et la scène, c'est comment ?

"Quel bonheur c'était que ces premiers pas, sur scène, cette assurance toute nouvelle, impensable avant d'y monter. J'avais quatorze ans, nous n'avions qu'un micro pour deux et je courais après, affublé d'un pyjama à rayures bleu et blanc. Après l'avoir agrippé, je ne lâchais plus. Je me sentais chez moi sur les planches. Je m'y sens toujours chez moi. " (page 65)

Quand l'artiste est spectateur

"En tant que spectateur, je n'aime jamais rien tant que sentir au départ une distance avec la ou les personnes sur scène, voire une certaine défiance : j'aime avoir le sentiment qu'on ne sollicite pas brutalement mon adhésion et que, peu à peu, mes défenses cèdent parce que je me laisse emporter par ce que je vois et entends." (page 66)

Une jolie manière de parler du temps qui passe (en musique)

"On regardait le vinyle, le bras de l'électrophone balayer lentement sa surface en cercles jusqu'au rond central, et c'était une très belle façon de voir le temps s'écouler. L'endroit où les sillons étaient plus resserrés et d'un noir moins prononcé annonçait un passage plus violent ou une chanson qui dépotait. " (page 43)

Bonnes questions !

"Et si j'en étais effectivement au début ? A partir de quand arrête-t-on de commencer ? (page 78)

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