Le Grand Palais accueille plus de 200 tableaux des plus grands maîtres de la peinture européenne, de toutes époques, et tous styles. Des Velasquez, des Rembrandt, des Titien, des Van Gogh, des Degas, des Le Nain, des Poussin venus des quatre coins de la Terre, de musées espagnols, américains, russes, anglais, suisses, japonais... Et bien sûr, parmi elles, une centaine d'oeuvres de Picasso, appartenant souvent à des collectionneurs privés, qui ont prêté leur chef d'oeuvre pour la première et peut-être la seule fois.
Un véritable cours d'histoire de l'art en accéléré, des oeuvres de l'allemand Cranach datant de1526 jusqu'aux derniers Picasso des années 1970.
Picasso / Cézanne
Pour moi, Pablo Picasso était le roi de la rupture. Celui qui avait dit "non" à tout. Non au passé, non au futur, non à l'académisme, et oui au cubisme, aux périodes à couleurs, aux formes déstructurées... Je croyais que Picasso était un rebelle pur et dur. Un vrai moderne incarnant le vintième siècle à la perfection.
A travers cette exposition, je découvre que je me suis toujours trompée sur Picasso.
En réalité, Picasso était un cannibale, qui avait une admiration sans nom pour ses illustres prédécesseurs, qu'il n'a cessé de "récupérer" et relire dans ses propres oeuvres. Pablo Picasso, fils d'un conservateur de musée, était un petit génie du pinceau dès son enfance. A six ans, il peignait comme un adulte et il a passé "toute une vie à apprendre à dessiner comme un enfant".
Picasso / Ingres