Partir à Athènes
Touriste dissidente en voyage, je suis prête à tout pour éviter de me mêler à la masse.
Voici donc ce que j'ai fait, pendant que les autres, sur la colline -de l'Acropole - prenaient un bain de foule. Zaïzaïzaïzaï.
9h. Frappés dans Plaka.
Sur le chemin de Plaka, aux abords de l'Acropole.Mon plan ? Me poser en terrasse pour siroter un café frappé, le breuvage incontournable du Grec qui commence sa journée.
Sitôt dehors, sitôt happée par l'effervescence urbaine. Chaleur, poussière et impatience des klaxons... Allez comprendre, j'aime.
Je plonge rapidement dans le cur historique de la ville et me perds dans l'entrelacement de ruelles aux maisons colorées. Je croise ici et là quelques énergumènes, le troisième il en bandoulière, déjà en retard pour l'assaut de la forteresse antique.
Moi, j'ai tout mon temps. Je m'installe sur une petite place arborée. Petite leçon de café frappé avec Maria : du nescafé en poudre, du sucre, du lait concentré, un petit fouet électrique. On fait mousser, quelques glaçons, une paille. Facile.
13h. Déjeuner nomade sur la colline des Muses.
Le soleil cogne sur l'Acropole, carcasse de mammifère géant en plein désert. En face, le contraste des cimes ramassées de la colline de Philopappos... Et si j'allais y faire un tour ?
Après une ascension solitaire dans les effluves de résine, j'atteins le point culminant. Le mausolée de Philopappos, bienfaiteur de la ville. J'embrasse alors Athènes des yeux. Et lance un regard moqueur à l'autel dédié à sa déesse.
Les dalles ombragées de la colline des Muses se prêtent idéalement à mon déjeuner nomade. La sieste ne se fait pas prier.
Et après le déjeuner ?
11h. Marché à Psiri.
Un petit creux, l'envie de me dégourdir les jambes : j'explore Kendriki Agora, le marché central.
Mon il est aussitôt attiré par les étales colorés : olives, tomates, raisin... Je craque aussi pour l'irrésistible spanakopita, feuilleté aux épinards et au fromage.
Mon déjeuner dans un sac, en itinérant.