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Ma vie, mes amours, ma page Facebook

Ma vie, mes amours, ma page Facebook

J'ai fait appel à l'ami Google, en lui demandant "poke traduction". Et soudain, c'est le drame, la réponse est sans appel.

To poke : pousser, fourrer, mettre.

Alex, je te pousse, je te fourre, ou je te mets. Amis de la poésie, bonsoir.

Mouais... Pas que je sois contre, en soi, mais c'est un peu tôt là, non ?

Je suis encore dans la phase d'approche : celle où l'on fait croire qu'on est complètement indifférente alors qu'on vient de se taper en long, en large et en travers l'ensemble de ses photos et de sa liste d'amis. Alors pour le fourrage, on peut peut-être attendre un peu ? Genre prendre un verre avant quoi... Ou aller au ciné. Un truc sympa, quoi...

Je poursuis mon investigation en élargissant ma recherche : "poke FACEBOOK traduction". Là, la réponse est plus nuancée : "taper dans le dos", "geste de la main", "petit coucou", "coucouter".

Je te coucoute, tu me coucoutes, que nous coucoutiâmes, que je t'eusse coucouté. Oh oui Alex, coucoute-moi !

Rien de bien sexuel, finalement.

Après réflexion, j'en viens à la conclusion que dans le poke comme dans tout le reste, tout dépend du contexte. Un peu comme un texto avec trois points de suspension qui peut vous retourner la tête et le cœur s'il vient de la bonne personne, et plonger dans l'oubli si l'auteur vous indiffère.

Ca y est, c'est envoyé. Espérons juste qu'il l'interprètera pas comme une tape amicale dans le dos, ni comme un "poussage-fourrage" contre le mur. Mais plutôt comme

une sorte de guili virtuel, un clin d'œil à travers l'écran, un effleurement par souris interposées...

J'ai les mains moites et des papillons dans le ventre en fermant ma page Facebook. Dans le métro pour rejoindre une copine, j'imagine la première phrase du discours de notre mariage : "Entre eux, tout a commencé par un poke".

Enfin, encore faudrait-il qu'il me "remove mon poke". Qu'il me rende mon coucou, quoi.

Parce que dans la vraie vie, un coucou pas répondu, ça sent un peu le roussi, non ?

La suite, au prochain épisode...

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